C’est un défi de taille pour l’hôpital de Maweni : gérer efficacement 100 kg de déchets biomédicaux générés quotidiennement par cet établissement de référence régional. En effet, l’hôpital dispose d’un incinérateur moderne de type TS 100 PLC avec une capacité de combustion de 100 kg par heure mais qui était hors service depuis 2017. Le projet LATAWAMA mis en œuvre par Enabel et l’Autorité du Lac Tanganyika sur financement de l’Union européenne vient de réhabiliter cette infrastructure et en garantira la maintenance pendant deux ans. Le budget investi est de 7.700 €.

A côté de ce problème désormais résolu, un autre défi et pas des moindres : la gestion des cendres. A ce jour, la gestion des cendres (production de 10 kg par jour) provenant de l’incinération des déchets biomédicaux va à l’encontre de toute recommandation pour l’élimination des déchets. Dans de nombreuses législations nationales et dans la Convention internationale de Bâle, ces cendres sont définies comme des déchets dangereux en raison de leur contenu chimique et de leur capacité à causer des dommages. L’élimination non contrôlée des cendres peut contaminer l’environnement et la chaîne alimentaire.

Ainsi, pour permettre une gestion conforme de ces cendres, le projet LATAWAMA finance également la construction d’une fosse à cendres d’un coût estimé à 5000 €. Cette fosse respectera les normes de l’Organisation mondiale de la Santé ainsi que celles du ministère de la Santé de la République-Unie de Tanzanie en termes d’élimination des cendres.

L’Hôpital régional de référence de Maweni, établissement de santé publique appartient au ministère de la Santé, du Développement communautaire, du Genre, des Personnes âgées et des Enfants. Il a été ouvert en 1972 et vise à fournir des services de santé aux personnes de la ville de Kigoma. Il a obtenu le certificat d’hôpital de référence en 2010. L’hôpital a une capacité de 300 lits dans 11 salles et compte un nombre total de 222 employés.

Prochainement, le projet LATAWAMA fournira un support technique (conteneurs, équipements de protection individuelle) pour optimiser le tri, la collecte et l’élimination des déchets biomédicaux dans des conditions environnementales et sanitaires sûres.